New York, 2016. Le jour du black friday est arrivé et des millions d’américains s’apprête à se ruer dans les centres commerciaux pour dépenser leurs précieuses économies…peut-être pour la dernière fois.

Fiche Technique de The Division

  • Support: Xbox One
  • Développeur / studio : Massive / Ubisoft
  • Type: action RPG
  • Date de sortie : 08/03/2016
  • Prix52 €
  • Test effectué sur Xbox One d’après une version fournie par l’éditeur

1/ Background

Inspiré de l’univers de Tom Clancy, ce titre reprend et adapte certains concepts clés de l’écrivain que nous allons tenter de vous décrire ci-après. Ce que nous savons en introduction et sans vous spoiler la campagne de The Division est que New York a été victime d’une attaque bactériologique sans précédent. Par l’intermédiaire des billets de banque qui ont été échangés de main en main en grande quantité lors du black friday, un virus particulièrement virulent et contagieux (hybridé à partir de plusieurs souches de virus mortels : Ebola, etc..) a décimé en 5 jours une bonne partie de la population, laissant les survivants livrés à eux-mêmes et dépassant largement les autorités compétentes, ayant décidé de placer la cité en quarantaine.

Avant de sombrer dans le chaos, le gouvernement a enclenché la directive 51 qui en cas d’attaque terroriste de grande ampleur, active des cellules dormantes, hommes et femmes qui dans la vie quotidienne s’adonnent comme vous et moi à leurs activités professionnelles et à leurs loisirs mais qui dans le cadre de cette directive ont été spécialement entrainés à combattre. Et c’est là que vous, agent dormant de la division, êtes activé. Vous, et les autres, êtes les derniers recours pour redresser la ville et la ramener à un niveau de civilisation acceptable.

Car en effet, le problème est qu’ outre les infrastructures largement impactées, une frange de la population s’est rangée du côté obscur de la force. Les Rikers (d’anciens détenus évadés), les nettoyeurs (en charge de l’élimination totale du virus, quitte à en exterminer tous les civils) et les Thugs (ou gangsters) croiseront votre route et vous feront prendre conscience que votre délicate mission est loin d’être aisée.

Test The Division xbox one
Hum…bonne ambiance ici !

 

Votre mission sera d’une part d’éliminer toutes ces menaces à l’ordre public (que vous représentez je le rappelle) et d’autre part d’apporter votre aide sur le terrain pour trouver les causes et les éventuels remèdes contre cette épidémie.

Pour mener à bien cette tâche, vous arpenterez l’ile de Manhattan (et le quartier de Brooklyn en apéritif) de long en large et progresserez petit à petit, brique par brique en ralliant les bonnes personnes à votre cause et en consolidant le QG (installé dans les locaux de la poste !) pour parvenir à faire renaitre la grande pomme de ses cendres.

Test The Division xbox one
Une nouvelle journée de boulot qui commence

2/ Gameplay

The division est un jeu de tir à la 3ème personne ou TPS. Pas forcément habitué à cette vue subjective, elle n’est pourtant pas dénué d’intérêt ici puisqu’elle vous permettra de voir en un clin d’œil votre matériel et le taux d’occupation de votre sac à dos.Vous pourrez également profiter de la vue globale pour admirer votre personnage et son « look » largement personnalisable dans le jeu.

L’aimsight ou le mode visée sera fonction de votre arme, de sa précision et des mods que vous y aurez ajoutés. Ainsi, pointeurs lasers, lunettes et autres équipements viendront enrichir votre arsenal et vous faciliteront la vie lors de vos assauts. Et justement, entrons de suite dans le vif du sujet en évoquant le principal et premier nerf de la guerre de ce titre : l’armement.

Et commençons par un point très positif : le réalisme. En effet, nous retrouvons ici des licences connues et réelles d’armes existantes et crédibles dans ce contexte (M4, steyr aug, m249, scar, MP5, etc…) mais qui plus est avec un comportement adapté. Ainsi, le recul, la précision, les dégâts dépendront à la fois de votre arme et des modifications que vous y apporterez.

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Enfin, la sensation de tir est vraiment très bien reproduite, sensible et précise. Un autre point réaliste est la notion de couverture, vous pouvez vous « cacher derrière la plupart des éléments du décor pour éviter d’essuyer les tirs ennemis et les déplacements d’un élément à un autre seront primordial, le placement étant un point à ne surtout pas négliger ici.

Toutes les catégories sont bien représentées : fusil d’assaut, PA, mitrailleuse lourde ou légère, pistolet mitrailleur, sniper,…. Vous pouvez transporter sur vous toutes les armes que vous voulez (dans la mesure de ce que votre équipement permet) mais vous ne pourrez attribuer que deux slots d’armes principales et un slot pour le PA. Par exemple, si vous souhaitez en cours de route réattribuer votre slot « pistolet mitrailleur » en « sniper », ce sera possible mais nécessitera plus de manipulation, pouvant potentiellement vous faire perdre un temps précieux. Il est donc judicieux de vous équiper de manière polyvalente avant chaque mission pour ne pas modifier vos slots d’armes.

THE DIVISION - M4 de la Police

Le deuxième aspect important de ce jeu (lié au premier) réside dans son approche RPG. Votre personnage, au fur et à mesure des missions qu’il accomplit, évolue, gagne ou fait évoluer des compétences et débloque des talents et bonus. Le niveau de votre personnage sera le référentiel de base qui vous permettra de choisir les missions adaptées, l’armement en adéquation avec votre niveau et servira de base de comparaison avec les autres joueurs. Les missions sont divisées en trois groupes : médicales, sécurité et technologique. Chacun de ces groupe agrandit une des ailes dédiées dans votre QG et vous débloque un certain nombre de compétences liées, à savoir : des compétences de soin (valise de réanimation, soins rapides, etc…), de sécurité (bouclier tactique, renforcement bâtiment,..) ou technologique (tourelle de soutien, mine collante,…).

Test The Division xbox one

A noter que la partie RPG est très complète, ne se limitant qu’à trois aspects mais apportant dans chacun d’eux une granularité permettant une personnalisation et une spécialisation de votre personnage qui sera fortement appréciable dans le jeu en équipe apportant la complémentarité nécessaire à la bonne cohésion du groupe.

Enfin, si jamais tout cela ne vous suffisait pas, vous trouverez en jeu de nombreux « loots » (butins) identifiés par des traits de lumières (de couleurs différentes suivant le type et la rareté) perdus par les ennemis que vous venez d’abattre ou simplement disséminés dans la ville. Ces loots peuvent soit vous donner un meilleur équipement, soit vous permettre de récupérer des matières premières pour crafter ensuite armes ou équipement. De même, vous pouvez également vendre l’équipement en trop pour soit acheter de meilleures armes, équipements ou mods.

Test The Division xbox one
C’est du loot man, c’est du loot qu’il te faut

La partie crafting et achat/vente, sans être du même niveau, rappelle un peu celle de Fallout 4, et n’est certainement pas à négliger. Elle vous permettra bien souvent de vous constituer un équipement de bien meilleur niveau que celui que vous pourriez avoir sans rien crafter.

Enfin, votre personnage ne se baladant pas à poil dans les rues enneigées de New York, toute une panoplie de vêtements seront disponibles pour l’habiller à votre convenance. C’est la partie la moins utile, puisque votre apparence n’impacte en rien vos compétences, mais sans doute une des plus funs, et la plus sujette à la collectionnite aigüe ! « Qui n’a pas son blouson des Shortbows » ?

A noter que les précommandes et participation diverses aux bêtas des jeux ubisoft vous octroieront certains outfits exclusifs !

3/ Graphisme

La partie graphique de The division est juste magnifique. La map est en monde ouvert, et Manhattan est fidèlement reproduit, certes dans une ambiance post-apocalyptique mais toujours avec l’environnement architectural propre à New York. Vous retrouverez Time Square, madison square garden, le FlatIron building, le pont de Brooklyn, et j’en passe. De même, les cycles jour/nuit et les ambiances météorologiques d’hiver sont très immersifs.

Et pour ne rien gâcher, la ville s’étend sur plusieurs niveaux et que vous soyez en haut des immeubles, au sol ou dans les égouts et le métro, la même qualité et la même finesse se dégage des décors alentours.

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Il fait bon vivre dans le métro

La somme de détails, qu’ils soient existants dans la vraie vie ou créés pour l’occasion est impressionnante : camions abandonnés, bâches de protection, plots en béton, confinement des bâtiments, tous les éléments favorisent une immersion parfaite dans une ville placée en quarantaine et coupée du monde, à l’instar des hordes de rats qui sillonnent les rues et des chiens errants. De même, les PNJ rencontrés sont vivants et réagissent en vous voyant : ils discutent entre eux, prennent des photos et se cachent quand vous les regardez, d’autres paniquent et se sauvent en courant, d’autres enfin vous demandent de l’aide contre quelques loots parfois bien intéressant.

Qui plus est, les mouvements des personnages et PNJ sont très fluides et naturels, renforçant ainsi l’identification du joueur à son personnage.

4/ Multi

C’est là que réside toute la spécificité du titre, MMO, solo, campagne, dark zone, coop, voici un petit topo des différentes façons de jouer :

  • 1/ La partie Campagne ( P vs E)

La campagne se compose de plusieurs missions primaires et secondaires. Les missions principales vous débloqueront les différentes ailes dont nous parlions précédemment tandis que les missions secondaires, que vous obtiendrez en trouvant les planques disséminées ça et là, vous apporteront schémas de crafting et points d’expérience. Ces missions peuvent être faites soit en solo, soit en coop jusqu’à 4.

Pas d’inquiétude, si vous n’avez pas d’amis joueurs qui peuvent se joindre à vous, les développeurs ont prévus un mode matchmaking qui vous permettra de trouver une escouade prête à en découdre à vos côtés. En revanche, chaque mission est indépendante et peut être réalisé indépendamment en solo, en coop, avec une escouade fixe ou qui change à chaque fois, c’est à vous de voir.

Ce côté MMO est véritablement intéressant, d’autant plus que le titre se prête vraiment au jeu en coopération. Un équipier axé soins sera couvert par un spécialiste bouclier ou abri anti émeutes pendant qu’un spécialiste truffe le terrain de mines et de tourelles, tous les scénarios sont envisageables et on retrouve la patte Tom Clancy avec ce jeu de coopération et de spécialités.

  • 2/ La partie Dark Zone (P vs P)

La dark zone est un endroit à part dans l’univers de The division et l’éditeur a pris grand soin de vous le faire comprendre dès votre entrée. Zone toxique, cette partie de la ville est livrée en pâture aux hordes de renégat qui y vivent. Armé de votre masque filtrant vous évitant de vous faire contaminer, vous aurez deux alternatives :

  1. Rester un bon agent de la division, traquant les renégats et recherchant les « loots  » plus intéressants dans cette partie de la map.
  2. Devenir un renégat (au moins temporairement) et traquer les agents afin de vous constituer un trésor de guerre pour acheter de meilleures armes et équipements.

Mais attention : tout ce que vous trouverez dans la dark zone, doit au préalable être décontaminé pour être exploité. Pour ce faire, une fois vos courses effectuées, vous devrez vous rendre au point d’extraction, et c’est souvent là que les choses se gâtent. En effet, très souvent, des hordes de renégat vous y attendent pour vous descendre, ne vous laissant même pas le temps d’entrapercevoir l’hélicoptère salvateur qui vous aurait permis de rentrer au QG chargé d’un beau butin.

Ce mode de jeu, clairement axé multijoueur puisque vous serez confronté à de vrais joueurs physiques est une bonne idée mais nécessitera avec le temps quelques ajustements pour être vraiment fun, mais ubisoft y est déjà vigilant et par le biais de ces mises à jour et maintenance hebdomadaire, pourra le cas échéant ajuster les paramètres.

A noter enfin que l’expérience récoltée (les grades dans la dark zone) ainsi que l’argent, ne sera « utilisable » que dans la dark zone.

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5/ Points négatifs

Malgré le fait que ce titre soit une vraie claque aussi bien visuelle qu’au niveau du gameplay, il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre de points négatifs sont à soulever, parmi lesquels :

  • Au niveau du réalisme d’abord, il vous faut parfois vider plusieurs chargeurs sur un homme vêtu d’un jean et d’un sweat pour qu’il soit abattu. A l’inverse, deux coups de battes de baseball du même homme suffiront à vous tuer. Ok, c’est un jeu et le gameplay doit être équilibré mais des fois, c’est flagrant.

 

  • Deux armes du même type partagent leurs munitions alors que deux de type différents embarquent leur munitions séparément. L’objectif est de vous faire utiliser deux types d’armes distinctes mais on aimerait parfois se contenter de deux bons fusils d’assaut polyvalent plutôt que de s’encombrer avec un snipe en CQB ou un pistolet mitrailleur  pour déloger des tireurs lointains.
  • Ensuite, concernant le leveling, comment justifier par exemple qu’un MP5 puisse infliger des dégâts allant du simple au triple, sans mods, juste parce qu’il est d’un niveau supérieur alors qu’il s’agit foncièrement de la même arme. Admettons là encore, on mettra ça sur le dos du gameplay.
  • L’éditeur de personnages, que nous avons aperçus lors de la bêta n’a guère changé et vous laissera peu de choix finalement dans la personnalisation de votre agent. L’effet pervers est que vous croiserez pas mal de monde vous ressemblant de prés ou de loin. Heureusement, ubisoft a tenté de diversifier tout ce petit monde par une série de vêtements bien distincts.
TOM CLANCY'S THE DIVISION (12)
sauver l’Amérique d’accord, mais avec classe !
  • La gestion de la réserve et du démantèlement des objets équipés de mods est relativement fastidieuse, lorsque vous voulez démanteler l’objet en question pour en récupérer les pièces, vous devez au préalable lui ôter tous les mods qui sont montés dessus sous peine de les perdre. On aimerait un éditeur armes/mods/réserve plus « user friendly ».
  • Enfin, quelques bugs subsistent,  d’affichages principalement dus à la vue subjective et parfois de gameplay, coéquipier qui n’entend pas le briefing de la mission, déplacement rapide qui disparaît et réapparaît,chevelure mystérieuse pendant une cinématique, etc…
TOM CLANCY'S THE DIVISION (9)
y en a un qui tape l incruste

Attention, il s’agit vraiment de remarques mineures n’impactant que très peu l’expérience de jeu.

6/ Conclusion

Addictif (on accroche très vite et il est difficile de décrocher car ce jeu nous pousse à en vouloir toujours plus, à avoir les meilleurs stuffs), complet, riche en contenu, prenant, original, la conclusion pourrait se résumer à tous les adjectifs positifs que vous pourriez trouver. Ubisoft a fait très fort et prouve une fois plus qu’il est capable de créer la surprise dans un secteur parfois très frileux sur les innovations. S’inspirant de l’univers de Tom Clancy, le studio a su inventer un univers et une ambiance propre, au gameplay particulier et au réalisme bluffant ne rendant l’expérience que plus enrichissante.

On comprendra donc aisément pourquoi le titre a battu les records de vente la première semaine de sa sortie et annonce déjà des bénéfices records pour Ubi. Et le studio ne compte pas s’arrêter là et pour fidéliser le client a d’ores et déjà prévu un an de DLC, gratuit et payant pour s’assurer que The Division garde sa place à part dans le paysage vidéoludique mondial.

Bref, une vraie claque, qui ne perd pas de son intérêt après plusieurs dizaines d’heures de jeu, une vraie réussite, Chapeau les artistes !

 

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