Cela fait maintenant 3 ans que le dernier opus de la saga Assassin’s Creed est sorti. Cette traversée du désert prend fin pour les fans avec l’arrivée de Mirage. Ce nouvel épisode a été développé par la jeune équipe d’Ubisoft Bordeaux et devait à la base être une extension de Valhalla. Au fil de sa création, il a pris de l’ampleur pour au final devenir un épisode à part entière, même s’il se veut moins ambitieux que ses aînés.
L’histoire nous place dans la peau de Basim, voleur de rue vivant à Anbar, petit village près de Bagdad. Il effectue des larcins pour un dénommé Dervis mais également, de façon indirecte, pour le compte de Ceux qu’on ne voit pas, les Assassins de l’époque. Il ambitionne de les rejoindre, mais en voulant faire ses preuves, les choses vont mal tourner… Il est sauvé in extremis par Roshan, maître assassin qui le prend sous son aile et deviendra son mentor.
Ubisoft nous propose ici un opus centré sur la narration dans lequel nous allons être acteur de l’évolution de Basim au sein de la Confrérie. De simple initié à maître, notre héros murît au même titre que sa réflexion et sa vision des choses.
Mirage devait être l’épisode de la réconciliation, celui permettant de retrouver la quintessence de la saga. Plus d’infiltration, moins de force brute et une lame secrète au premier plan, telles étaient les promesses pour ce jeu.
Le retour aux sources annoncé est-il à la hauteur des attentes ou est-ce une simple illusion ?
C’est ce que nous allons voir ensemble…
Fiche du jeu Assassin’s Creed Mirage
Edité par | Ubisoft | PEGI | 18 |
Développé par | Ubisoft Bordeaux | Fourni par l’éditeur | Non |
Date de sortie | 5 Octobre 2023 | Testé sur | PS5 |
Plateformes | PS5/PS4-XBOX One/Series | Style | Action Aventure |
Retour vers le passé :
Assassin’s Creed Mirage ne change pas le concept de la franchise, mais cherche à revenir à ses origines. L’accent est clairement mis sur l’infiltration, la discrétion, le vol, se cacher… Et tuer dans l’ombre. Vous l’aurez compris, on repart sur les ingrédients initiaux ayant fait le succès des premiers épisodes.
Les mécaniques de gameplay sont fluides, et l’on retrouve rapidement ses réflexes en ce qui concerne le parkour et les séquences d’action. La nouveauté majeure réside dans le parti pris de miser pleinement sur la discrétion. En effet, une fois repéré et donc en situation potentielle de combat, il devient désormais difficile de combattre plusieurs ennemis et l’on se retrouve rapidement au sol.
Cette nouvelle approche est très intéressante et prouve la volonté d’Ubisoft d’axer son gameplay sur la discrétion et donne un rythme beaucoup plus posé à l’ensemble. On se plaît ainsi à planifier son approche et à trouver les meilleures opportunités d’attaque. Cela rappellera des souvenirs à celles et ceux ayant découvert la licence avec les illustres Altaïr et Ezio…
Pour nous aider dans notre quête, nous disposons de plusieurs outils tels que les traditionnelles bombes fumigènes, la sarbacane, les pièges ou encore les appeaux permettant de faire diversion.
Ces différents accessoires peuvent être améliorés afin d’optimiser leur utilisation mais sans rentrer dans la dimension RPG que nous avons pu connaître dans Origins, Odyssey et Valhalla.
Ce signal fort à destination des joueurs est très appréciable et nous ramène à ce qui nous a fait aimer cette saga.
Nombreux sont les clins d’œil aux opus originaux comme le retour des points de vue à synchroniser ou les assassinats en étant dissimulé, mais ce qui est le plus notable est le fait de pouvoir (comme à l’origine) envoyer ses cibles au royaume des cieux en un seul coup de lame.
Aspect technique :
D’un point de vue technique, le jeu peut par moment sembler daté. Certaines textures sont assez vilaines au même titre que les animations faciales. Au-delà de ces aspects la ville de Bagdad est parfaitement retranscrite et s’avère très jolie et réussie. Le travail réalisé par les équipes d’Ubisoft est remarquable et se doit d’être souligné.
Concernant l’IA, le comportement des ennemis est par moment assez incompréhensible. Certaines séquences peuvent même parfois virer au spectacle comique. Le level design, quant à lui se montre plutôt bien fait et on prend vraiment plaisir à arpenter les différentes rues, que l’on soit au sol ou sur les toits.
L’ambiance, dans sa globalité, est réellement grisante. Le jeu fourmille de détails et les rues sont vivantes et animées. Les effets de lumière couplés à l’air poussiéreux renforcent l’impression d’immersion. On ne peut également qu’admirer la bande son qui reprend les thèmes musicaux bien connus des fans qui ont d’ailleurs été revisités avec une vraie maestria.
A noter que le jeu propose plusieurs langues de doublage dont l’arabe, ce qui peut être considéré comme la véritable VO du titre. La version française, quant à elle, s’en sort plutôt bien avec une mention spéciale pour le doublage de Roshan qui est une vraie pépite.
Durée de vie :
Cet épisode dispose d’une durée de vie assez courte. L’aventure se parcourt en une petite quinzaine d’heures en ligne droite. Les différentes quêtes annexes ainsi que la traditionnelle chasse aux collectibles et au 100% pousseront votre compteur de jeu entre 20 et 30 heures. Cela peut paraître peu au regard des anciens opus, mais cela est suffisant. En effet, Mirage n’est pas dans la veine de ses aînés et ne lorgne pas du côté des RPG. On prend un véritable plaisir à découvrir Basim et à le voir évoluer.