C’est le sujet à la mode depuis quelques temps, on en parle partout depuis que la consommation des écrans s’est nettement accrue, je veux bien sûr parler de la lumière bleue.

Réel problème de santé publique ou énième tendance bobo-parisiano-hipster, ce ne sera pas l’objet du débat ici et nous laisserons le soin aux scientifiques de trancher la question. En revanche, chez Games & Geeks, on a voulu tester ces fameuses lunettes anti-lumière bleue qui fleurissent sur le net depuis plusieurs mois.

En préambule à ce test, je voudrais préciser que nous avons contacté plusieurs marques, et qu’une seule a jugé bon de nous fournir un exemplaire de test, il s’agit de la marque Edie et Watson dont voici le test.

1/ Unboxing

Sur ce point, je n’ai aucun reproche à faire sur le produit tant  » l’emballage  » est de qualité. Une boite en carton beige, solide, sobrement siglée du nom de la marque contenant deux fascicules explicatifs, une chiffonnette dans un étui en carton et une paire de lunette rangée dans une belle pochette en tissu, le tout pour 45€, on ne se moque pas du client.

Et qui plus est, on se cultive en en apprenant un peu plus sur les effets pervers de cette fameuse lumière bleue, avec toute une flopée de statistiques sur l’exposition moyenne des français et sa répercussion sur la santé.

Il est temps pour nous de chausser cette paire sur notre nez et d’y voir plus clair sur le sujet !

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2/ Modèles

Concernant le choix des montures, j’ose espérer pour vous que vous travaillez dans un milieu moderne (la mode, le web, le marketing, la pub, etc…), et de préférence à Paris car la majorité des modèles disponibles manque un peu de sobriété :

D’un point de vue technique, ces lunettes se caractérisent par une monture plastique (taille unique) sur laquelle est montée des filtres polarisants, à l’image de ceux que l’on retrouve sur les objectifs d’appareils photos (ou sur les lunettes 3D), ceux-là ayant la capacité de filtrer la gamme de fréquence du spectre lumineux bleu.

test lunettes edie et watson

Attention, de ce fait, ces lunettes ne vous protègent de rien d’autres que de la lumière bleue, ce ne sont pas des lunettes de soleil, et leurs catégories de filtre est classé 0, tout ça est bien présenté dans la notice, de ce côté, Edie et Watson jour la transparence te c’est tout à leur honneur.

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Mais, une vidéo valant mieux que tous les discours, voici celle de chez Edie et Watson :

3/ Test

Nous avons été deux à tester ces lunettes à la rédaction et honnêtement, sur toute la durée de nos tests, nous n’avons malheureusement pas ressenti d’effets particuliers tels que ceux décrits, à savoir : moins de fatigue oculaire, moins de larmoiements, moins de difficulté d’endormissement, etc… Bref pas ou peu d’effets positifs.

En revanche, quelques points nous ont gênés, et nous souhaitions vous en faire part.

Personnellement, j’ai été gêné par le fait que filtrant la lumière bleue, le spectre de la lumière s’en trouve altéré et confère à votre vision un ton jaunâtre écrasant et lissant les couleurs, j’ai tenté de vous le montrer dans la photo ci-dessous, malheureusement, l’effet est moins saisissant sur un cliché.

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test lunettes edie et watson

 

J’ai également été gêné par le fait qu’ Edie et Watson ne propose pas de lunettes avec corrections (hormis pour la presbytie), car étant myope, j’ai du me débrouiller tant bien que mal pour superposer ces lunettes aux miennes et tenter de bénéficier de l’apport positif du flitre anti bleu. Il est relativement paradoxal qu’une marque s’affichant comme soucieuse de l’état de santé de vos yeux laisse sur le carreau des gens qui ont déjà des problèmes de vue …

Heureusement, nous disposons également de rédacteurs ayant une bonne vision et qui n’ont pas été gêné par ce point mais qui ont regretté la taille unique de la monture qui s’adapte  » à la moyenne  » des visages et qui par conséquent peuvent ne pas être bien ajustée à l’ensemble des morphologies.

4/ Conclusion

Pour 45€, et même si nous n’avons pas ressenti de véritables effets positifs, vous ne prenez pas beaucoup de risques à investir dans une des paires qui vous sont proposées. Au pire, cela vous fera une paire de lunette à la mode (pour les hipsters), au mieux, vous réagirez positivement (ou par effet placebo) à ces filtres polarisants. On regrettera le manque de considération pour les porteurs de lunettes (qui préféreront peut-être s’orienter vers un opticien leur proposant d’intégrer un filtre à leurs verres correcteurs) et le choix relativement restreints de montures sobres et s’adaptant à tous.  Un effet de mode sympa qui durera jusqu’à ce que les fabricants intègrent à tous leurs écrans les technologies contournant le problème (Blue Light Filter chez ACER ou Low Blue Light chez ASUS).

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