Trente ans ! C’est le temps qu’aura duré la collaboration entre la FIFA et Electronic Arts. Trente belles années à rassembler des millions de joueurs autour de ces quatre lettres, démarrant sur super nintendo et megadrive et ce jusqu’à la PS5/Xbox Series en passant par les PC, mobiles et tout ce qui ressemble de près ou de loin à une machine pouvant faire tourner un jeu vidéo. FIFA 23 marquera donc la fin d’une époque. A partir de l’an prochain, le jeu de football développé et édité par EA Sports portera un nouveau nom, et le naming du jeu FIFA sera confié à un autre studio.
Avant de parler de futur, nous allons nous intéresser à ce FIFA 23, qui se voit cette année porter sur PS4/PS5, Xbox One/Series, PC et Nintendo Switch. On peut regrouper ces versions en trois lots différents. La version switch, qui est une version estampillée « Essentielle », est uniquement une mise à jour des effectifs, stades et maillots. Aucune nouveauté par rapport aux anciens FIFA switch. Puis les versions PS4/Xbox One, qui possèdent toutes les nouveautés en termes de contenu, mais qui ne bénéficie pas des améliorations en gameplay. Puis les versions PS5/Xbox Series/PC qui possède évidemment toutes les nouveautés en termes de contenu mais qui se voient aussi dotées de la technologie HyperMotion pour sublimer les mouvements des joueurs. C’est donc sur ce dernier lot que le test va se porter.
Fiche du jeu FIFA 23
Edité par | Electronic Arts | PEGI | 3 |
Développé par | Electronic Arts | Fourni par l’éditeur | Non |
Date de sortie | 30 Septembre 2022 | Testé sur | PS5 |
Plateformes | Consoles et PC | Style | Sport |
Un changement historique !
Commençons par l’aspect technique, et une des nouveautés majeures et historique. Le duo de commentateur fait peau neuve avec l’arrivée de Benjamin Da Silva et Omar Da Fonseca, le duo de commentateur star présent sur Bein Sports depuis dix ans. Ils succèdent ainsi à Hervé Mathoux, qui était lui présent (avec un binôme qui a évolué suivant les années). Leur arrivée apporte quelque chose de frais dans le jeu, Benjamin Da Silva est un journaliste de talent, et se fond parfaitement dans le rôle. Il représente d’ailleurs la majorité des commentaires, Omar Da Fonseca étant là pour apporter sa touche de folie sur les buts et les actions chaudes dans les matchs.


Autre nouveauté technique, et qui cette fois ci impacte le gameplay, est la révision de la technologie HyperMotion. Il s’agit d’une technologie qui permet de capturer et mettre en oeuvre les mouvements réels des joueurs à l’aide de capteur en match ou entraînement pour les retranscrire dans le jeu. Plusieurs milliers d’animation de course et de mouvement sont maintenant interprétées dans le jeu. Ces animations ont un impact sur le gameplay, puisqu’en fonction des capacités de chaque joueur, ces derniers sont classés dans trois catégories : Les joueurs explosifs, les joueurs à course longue et les joueurs équilibrés. Les joueurs explosifs bénéficient d’une accélération marquée au démarrage avant de ralentir, les courses longues démarrent moins vite mais bénéficient d’un bonus de vitesse au fur et à mesure que la course dure, et les joueurs équilibrés n’ont ni bonus, ni malus.





Des nouveautés contrastées
Pour rester dans le gameplay, une autre nouveauté pointe le bout de son nez avec l’arrivée du tir puissant. C’est un tir, qui s’enclenche par une combinaison de touche, puis qui met un temps à charger avant d’envoyer une frappe surpuissante. De mon avis personnel, que ce soit les boots de vitesse sur les courses ou bien ce tir puissant, sont des mécaniques qu’on peut retrouver dans un Mario Striker, mais qui n’ont pas leur place dans un jeu de football qui se veut et comme mentionné dans sa description « EA SPORTS™ FIFA 23 apporte encore plus d’action et de réalisme sur le terrain ». C’était déjà le cas avec l’introduction du Time Finishing il y a quelques années.
Nous pouvons noter une nouvelle fois, une refonte des mécanismes de tir de tous les coups de pieds arrêtés avec plus ou moins de réussite. Les coups francs et corners sont réussis, avec pas mal de nouvelles possibilités offertes au joueur. Les penaltys sont plus mitigés, dans la version actuelle on attrape les lucarnes sans difficultés et il n’y a que trois possibilités de tir (gauche, centre, droite), l’ancien système fonctionnait bien mieux, on pouvait tirer dans tous la surface du but.
FIFA a toujours été reconnu et a fait la différence par rapport à la concurrence par le nombre gargantuesque de licence présente dans le jeu. Cette année encore, l’offre se voit étoffée par l’arrivée des championnats de France et d’Angleterre féminins dans le jeu. Puis année de coupe du monde oblige, toutes les nations présentes au tournoi sont maintenant jouables avec le kit de maillot officiel.



Un jeu pour toutes et tous
Intéressons-nous maintenant aux modes de jeu. Il y a maintenant un peu plus de dix sortait un DLC appelé Ultimate Team, un dlc qui a pris de plus en plus de place au fil du temps à tel point qu’aujourd’hui le mode FIFA Ultimate Team est le mode principal du jeu, et que paradoxalement, tous les modes qui constituait FIFA à l’origine sont considérés comme des modes secondaires. Il faut dire que les moyens sont mis par EA pour le faire vivre au quotidien. Chaque soir, de nouveaux défis, objectifs, et nouvelles cartes de joueur sont mis en ligne par l’éditeur afin de permettre à tous les joueurs d’avoir une nouvelle raison de jouer chaque jour. Et le jeu le lui rend bien, puisque FIFA fait partie chaque année, des dix jeux les plus rentables en termes de micro transactions. La force de FUT, est qu’il s’adresse à tous les joueurs quel que soit leur niveau, leur disponibilité, leur portefeuille et leur approche du jeu.
Un joueur exclusivement solo y trouvera son compte avec les modes Clash Equipe, Création d’équipe et Moments, ce dernier est d’ailleurs une nouveauté, ou il faut réaliser des défis prédéfinis sur des bouts de matchs avec des conditions d’accès spécifiques. Par exemple, il y avait toute une campagne Moments sur la carrière de Kylian Mbappé, avec une pléthore d’objectifs à réaliser avec des équipes de Monaco puis de Paris, mais aussi de l’équipe de France. Les joueurs qui ne jouent qu’en ligne y trouveront également leur compte, grâce aux modes de division Rivals, Draft et le renommé FUT Champions. A noter une nouveauté majeure dans le mode avec la refonte complète de la gestion du collectif. Auparavant les joueurs avaient des liens directs d’entente entre eux, et avaient des malus de statistiques si les liens entre joueur et poste n’étaient pas respectés. Afin de simplifier la conception d’équipe, EA a décidé d’attribuer des étoiles sur chaque joueur offrant des bonus de statistiques si les conditions d’entente globale de l’équipe sont respectées. Ces étoiles sont gagnées en combinant sur les onze joueurs, des joueurs de même pays, ligue ou club. Il est ainsi possible de jouer avec des joueurs de championnat plus exotique sans ressentir de malus rendant le joueur presque injouable.
Quant aux autres modes, on y retrouve les saisons en ligne, le club pro, Volta et la carrière. La plupart de ces modes sont identiques aux versions précédentes, pas de nouveauté à signaler pour les saisons et le club pro. Pour Volta, le paquet a été mis au démarrage sur FIFA 20, mais il semble que l’engouement ne soit pas au rendez-vous. Le mode est presque désert dès la sortie du jeu et les nouveautés ne sont qu’esthétiques. Il manque le côté « fou » et amusant présent dans le très comparé FIFA Street. Je ne vois pas le mode de jeu perduré très longtemps dans l’état actuel à l’avenir. Enfin, le mode carrière, se voit également doté de très peu de nouveauté, mais pour sa défense, offre déjà une gamme très vaste, que l’on ne retrouve pas dans les jeux de sport. Que ce soit la carrière, Volta ou même le mode Journey avec Alex Hunter il y a quelques années, EA a toujours chercher à satisfaire le maximum de joueur avec une offre la plus vaste possible.




L’œil du chasseur sur FIFA 23
La chasse aux trophées sur FIFA 23 est dans la lignée des deux précédents opus. On y retrouvera d’ailleurs, énormément de trophée en commun. Même si la quête pour tous les obtenir n’offre pas un grand challenge en termes de niveau, il faudra toutefois investir pas mal de temps dans les différents modes de jeu.
Tout d’abord avec le mode ultimate team, où il est demandé par exemple d’effectuer 200 matchs avec un joueur. Mais également de réussir 100 défis dans le nouveau mode Moments, puis divers trophées dans chaque mode présent dans le mode FUT comme la division multijoueur Rivals, création d’équipe etc …
Puis il faudra également s’intéresser à Volta, ou il sera nécessaire d’enchainer les matchs pour faire progresser son avatar jusqu’au niveau 90, mais aussi pour étoffer sa collection d’éléments de personnalisation, il faudra en récupérer pas moins de 50.
Puis pour finir, les modes clubs pro et mode carrière. Ce dernier se montre très discret niveau trophée, puisqu’il n’en renferme que deux. Pour ce qui est du club pro, les trophées sont identiques chaque année, à savoir gagner un match dans les deux modes en ligne proposés, puis effectuer quelques matchs pour faire progresser son avatar.