Parmi les jeux proposés gratuitement ce mois-ci aux abonnés Gold Xbox se trouvait The secret of Monkey Island Special Edition.

Monkey Island fait partie des monuments du jeu vidéo, et que l’on aime ou pas il mérite le respect dû à son apport non négligeable aux jeux modernes d’aventure, tels que par exemple The Witcher 3 pour ne citer que lui. C’est pour cette raison que nous profiterons aujourd’hui de sa sortie pour en faire une review ainsi qu’une petite aparté sur l’histoire du jeu vidéo.

Fiche Technique du jeu

  • Support : PC, Xbox 360, PS3, Iphone
  • Developpeur / Editeur : LucasArts
  • Type : Aventure / point and click
  • Date de sortie : initialement octobre 1990 / réédité en 2008 sur xbox 360

1/ Introduction et historique

Monkey Island est une série de jeux dont le premier titre est sorti en 1990 des studios LucasArts. C’est un jeu d’aventure de type point-and-click mettant en scène Guybrush Threepwood, jeune homme assoiffé d’aventure aspirant à devenir un véritable pirate.

Mais remontons dans le temps, les années 80 sont là et amènent avec elles les balbutiements de l’informatique personnelle. On achète (une fortune) les premiers PC, et les premiers jeux vidéo ont leurs apparitions.

Les premiers titres, des fictions interactives telles que Colossal Cave Adventure proposent aux joueurs une aventure au format proche des jeux de rôle papier ou des livres dont vous êtes le héros où l’interface homme machine est purement textuelle (Rappelez vous certains épisodes de Big bang theory où Sheldon se bat contre un troll en tapant ses actions au clavier).

Ensuite, désireux d’ajouter à leurs univers des éléments graphiques enrichissant l’immersion, les développeurs conçoivent plusieurs moteurs graphiques dont le SCUMM développé pour l’occasion pour le jeu Maniac Mansion en 1987. SCUMM est pour l’époque révolutionnaire en plusieurs points :

Test - Monkey Island Special Edition - Xbox One
maniac mansion
  • Portabilité sur différentes plateformes facilités
  • Dispense le joueur de taper des lignes de commande en listant des actions prédéfinies et permettant aux joueurs d’interagir sur les objets à l’écran par le biais de ces actions (parler, prendre, donner, tenir, etc…)
  • Évolutif puisque le moteur des jeux est indépendant des ressources (musique, objets, scripts). Il suffit de modifier les ressources pour fabriquer un tout nouveau jeu.
  • Fournissant aux joueurs un arbre de dialogue, évitant à l’interpréteur du moteur de jeu d’y rechercher des mots-clés.
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C’est ce moteur de jeu, SCUMM, qui sera utilisé par Lucasarts pour de nombreux titres, subissant pour l’occasion de nombreuses évolutions au fur et à mesure des titres sortis, notamment le fameux Secret of Monkey Island qui nous intéresse aujourd’hui.

Test - Monkey Island Special Edition - Xbox One
Bizarre , il est toujours 22h

Enfin, parmi les nombreux apports importants de Monkey Island en terme de gameplay, il y a le fait que c’est le premier jeu d’aventure non bloquant et non mourant qui permet aux joueurs de ne jamais être coincés dans un cul de sac ni de devoir recommencer le jeu du début suite à une erreur, ce qui pour l’époque était finalement assez répandu dans les jeux vidéo.

2/ Background

Mais revenons à nos moutons pirates. Vous interprétez donc le jeune Guybrush qui, rêvant de devenir un vrai pirate, va s’embarquer dans une aventure épique au sein des Caraïbes durant l’âge d’or de la piraterie. Votre quête vous lancera à la recherche du terrible pirate fantôme LeChuck, mystérieux matelot déchu vivant désormais reclus avec son équipage sur l’île aux singes. Ce dernier ayant enlevé votre bien aimé Elaine (gouverneur de l’île de mêlée d’où vous commencerez votre aventure), il vous faudra l’aide de nombreux PNJ pour mener à bien votre dangereuse mission.

Test - Monkey Island Special Edition - Xbox One
Le terrible LeChuck !

Présenté de la sorte, vous pourriez penser à un jeu d’aventure tout ce qu’il y a de plus sérieux, dans lequel vous croiserez mille dangers … eh bien non. Si Monkey Island est entré dans le panthéon du jeu vidéo, c’est également par se dose d’humour, d’auto dérision, de mise en abîmes et d’anachronismes qui en font une véritable pépite.

Ne cherchez pas de sérieux, de cohérence, ou de logique dans ce titre, du moins pas celle dont vous faites preuve au quotidien. Le jeu répond bien à une logique, et il faudra d’ailleurs vous y plier si vous voulez boucler votre quête. Mais passons au gameplay, vous comprendrez mieux.

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3/ Gameplay

La Special Edition, bien qu’elle respecte au maximum l’héritage sacré de son ancêtre, a du apporter quelques modifications salutaires parmi lesquelles :

  • Graphiques : redessinées pour l’occasion, les scènes de la special édition apportent un sacré coup de jeune aux graphismes de l’époque. D’ailleurs, le jeu nous laisse à tout moment la possibilité de switcher entre les modes actuels et d’époque, nous laissant entrevoir une fenêtre sur le passé qui nous rappelle qu’on a fait du chemin depuis !

  • Jouabilité : en effet, le moteur SCUMM ne se prêtant guère aux sticks analogiques, les scripts et actions ont du être portés pour être jouable sur manette. Bien qu’ils aient sans doute été adaptés de la meilleure manière possible, on s’aperçoit malgré tout du cruel manque d’ergonomie, là encore nous prouvant qu’en l’espace de 30 ans, on a bien bossé niveau gameplay.

    Une gâchette vous permet donc de choisir l’action, une autre un objet de votre inventaire et le pointeur l’objet de l’écran avec lequel vous souhaitez interagir ! Vous pourrez donc facilement « donner » « un enlève agrafe » à « pirate fantôme ivre » … et le plus incroyable est que cela pourra peut-être servir à quelque chose !

Monkey Island reste un point-and-click classique où la résolution d’énigmes est au cœur de l’action. Il est à noter, à l’instar de nombreux jeux d’aujourd’hui, que les énigmes, sont construites à tiroir, il vous faudra débloquer un truc pour accéder à un autre truc qu’il faudra donner à quelqu’un pour débloquer le premier truc que vous aviez trouvé. Si le fait de ne jamais être dans une situation cul-de-sac est un avantage, il est également un inconvénient car il faut en permanence trouver l’élément débloquant pour passer au suivant et heureusement qu’un système d’indices a été mis en place pour ne pas rendre l’expérience éternelle en recherche.

Pour ce qui est des déplacements, une partie d’entre eux peut se faire de manière « rapide » en faisant appel à la carte (merci Dora) !

4/ Exemples de situation

Je ne vous spoilerais pas les différentes énigmes mais je voudrais vous faire part d’une situation ubuesque en guise d’avant goût illustrant la logique si particulière de ce titre :

  • Afin de vous diriger dans les méandres de la tête de singe, il vous faudra pour vous guider … une tête de navigateur, fraîchement conservé  » dans son jus » et seule capable de vous guider par son nez vers le bateau caché du terrible LeChuck. Heureusement, cette tête porte sur elle un collier anti-fantôme qu’il vous faudra récupérer pour inspecter le bateau après une âpre négociation … Logique !

5/ Conclusion

Menée à bien en famille, notre mission nous a occupé quelques heures de jeu et fait cogiter petits et grands. Petit bémol d’ailleurs, on aurait aimé que suite au restylage du jeu pour la special edition, une version des dialogues en français ait été doublé, je pense surtout aux enfants qui perdent une grande partie de l’histoire de ce fait alors qu’ils peuvent apporter leurs pierres à l’édifice car cet univers n’est pas si éloigné de leur imaginaire.

Une belle expérience et une belle aventure, je recommande à tous les joueurs qui ne l’ont pas déjà fait à endosser la peau de Guybrush ! Souquez les arquebuses matelots !

Test - Monkey Island Special Edition - Xbox One
L’île de mêlée toujours plongée dans le noir

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