Rise of the Ronin est un jeu d’action/aventure développé par la Team Ninja et édité par Sony Interactive Entertainment. Le jeu pointe le bout de son nez tout juste un an après leur précédente création : Wo Long. Ce titre avait placé, comme de coutume avec la Team Ninja, le gameplay au centre de l’expérience.

Ce nouveau jeu s’annonce toutefois bien différent, car c’est l’une des premières fois ou le studio propose un jeu à monde ouvert.

Nous allons voir dans les lignes qui suivent, si le gameplay est toujours au rendez-vous et si ce monde ouvert est une réussite ou non …

Fiche du jeu Rise of the Ronin

  Edité par Sony Interactive Entertainment   PEGI 18
  Développé par Team Ninja   Fourni par l’éditeur Oui
  Date de sortie 22 mars 2024   Testé sur PS5
  Plateformes PS5   Style Action/Aventure

Du japon à la France

Intéressons-nous dans un premier temps à la partie technique du jeu. Nous avons comme de coutume sur cette génération, le choix entre un mode graphisme et un mode performance. Honnêtement, à l’œil, les différences sur les effets visuels sont minimes. Par contre, l’effet de flou et des textures qui bavent sur les mouvements de caméra est très prononcé en mode graphisme, ce sera donc le mode performance qui sera plébiscité pour cette aventure. Si la direction artistique est soignée avec une ambiance japonaise bien présente, la réalisation globale du monde, des personnages correspond davantage à ce que pouvait nous offrir les jeux de la fin de génération précédente. On ne ressent pas d’écart significatif entre une production comme Wo Long sorti sur PS4, et ce jeu. Pour la partie audio, la musique utilisée dans le jeu est bien calibrée, elle est dans le thème et nous accompagne efficacement. On notera un des principaux points forts du jeu avec la présence du doublage français et qui plus est, de qualité !

La chute d’un empire

Dans cet opus, la Team Ninja nous transporte au japon du milieu du XIXè siècle, dans une période ou l’archipel va connaitre une profonde transformation avec la chute du shogunat et la promulgation de la première constitution japonaise. Nous allons donc vivre, au travers d’une frise historique présente dans le jeu, les événements durant une partie du siècle qui vont mener à cette chute, le tout agrémenté d’une part de fiction.

La fiction va démarrer avec notre ou nos personnages, les lames jumelles. Ce sont deux combattants qui ont grandi et qui mènent leurs combats ensemble depuis que leur village ait été rasé par les forces du shogun, quand ils étaient enfants. Il nous est demandé au début du jeu de les créer de toute pièce. On peut alors choisir de créer deux femmes, deux hommes ou bien une femme et un homme. L’éditeur de personnage est d’ailleurs très complet, on peut ainsi magnifier nos personnages pendant des heures avant de démarrer l’aventure. Durant l’introduction, on va alors mener nos premiers combats, jusqu’à arriver au premier boss que propose le jeu. Et à l’instar des Souls like qui adore poser les bases dans les premières minutes, ce dernier sera imbattable pour l’heure. A l’issue de ce combat, il nous faudra alors choisir le personnage des deux que nous souhaitons sacrifier afin de faire vivre le second. Notre lame jumelle se fait alors sérieusement amocher et nous sommes expulsés de la scène de combat.

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Nous reprenons le contrôle de notre personnage dans la zone de Yokohama, qui sera la première map du monde ouvert de Rise of the Ronin. Le but, dans un premier temps, sera de retrouver notre lame jumelle, morte ou vive. Puis s’en suivront des événements de l’histoire qui vont nous intégrer dans les conflits géopolitiques que connait le japon du XIXe siècle, ou sont mêlés le shogunat en place, le peuple qui prépare sa rébellion, mais également des forces étrangères comme les britanniques et américains qui ont des intérêts dans ce conflit.

Si l’histoire est de plus en plus intéressante à suivre, une mécanique dans l’histoire nous permet de prendre position pour un camp ou l’autre dans certaines missions, pro ou anti-shogunat. On peut ainsi faire plusieurs missions pro-shogunat, puis basculer en anti-shogunat lors de deux missions puis revenir en pro-shogunat. Cela donne une suite d’événement parfois incohérente. Il en est de même avec certaines missions secondaires liées à des missions principales, on peut passer un long moment avec un personnage lors d’une mission secondaire, puis en revenant dans la mission principale, être de nouveau confronté à ce personnage qui va nous demander qui nous sommes, tel un inconnu. C’est ici que se poursuit le ressenti du « C’est globalement très bien, mais … »

Un premier monde ouvert déjà fourni

Continuons ensuite sur le contenu qui nous est proposé, et le jeu se montre particulièrement généreux. En plus de la trame principale, une multitude de missions secondaires vont se débloquer automatiquement au fil de notre avancement. Si certaines se montrent plutôt classiques dans les objectifs qui consisteront à assassiner telle personne à un point donné, d’escorter telle personne d’un point A à un point B, etc … D’autres seront bien plus élaborés et nous permettront de nouer des liens avec les personnages et ainsi remporter davantage de récompense.

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Ce système de lien, est repris également dans l’exploration des zones. Découvrir un collectible ou un lieu renforce notre lien avec la région. Plus le lien envers une région sera fort (jusqu’au niveau 3), plus les points d’intérêts seront dévoilés directement sur la carte afin de faciliter notre exploration. Lorsque tous les collectibles auront été récupérés, les activités terminées et les lieux découverts. Un bonus de collection nous sera offert, qui peuvent être des objets mais surtout des points de compétence pour améliorer notre personnage. On prend plaisir à découvrir le monde, avec une carte intuitive qui nous permet d’évoluer efficacement, et à voir notre personnage récompensé des efforts réalisés en explorant le jeu.

Les années passent et ne se ressemblent pas

Abordons maintenant le gameplay présent dans le jeu, et il y a des choses à dire… Commençons tout d’abord avec le système de déplacement. Nous avons un personnage dépourvu de système d’endurance, ce qui fait que nous pouvons sprinter éternellement, de même pour le cheval. Si cela rend l’exploration très rapide et efficace, cela à tout de même un impact sur l’immersion dans le jeu. Cela va dans le sens du jeu qui, de manière plus générale, semble être orienté pour une expérience arcade. Comme en témoigne le nombre incalculable de point de déplacement rapide, l’utilisation du planeur en illimité en pressant simplement deux fois la touche « X ». Il faut que le joueur s’amuse, et qu’il s’amuse vite.

Ce constat peut également s’étendre aux combats, qui sont relativement différents des autres productions comme Wo Long ou Nioh. Comme ces derniers, le jeu va reposer sur un système de parade avec des timings serrés pour retourner les combats à son avantage. Mais dans Rise of the Ronin, chaque adversaire va posséder des coups qui lui sont propres, mais également une variété dans ses coups, ce qui rend la lecture des combats compliqués. De plus, la parade embarque une animation dans sa réalisation qui décale légèrement la fenêtre de parade. Là encore, c’est plutôt sympa à jouer et dynamique, mais le studio nous a déjà offert du gameplay mieux maitrisé.

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Toutefois, on peut également souligner que le studio a souhaité s’ouvrir a davantage de joueur, en proposant trois niveaux de difficulté dans le jeu, afin de ne laisser personne sur le coté. Chose qui n’était clairement pas la marque de fabrique du studio, il y a un an encore.

L’œil du chasseur sur Rise of the Ronin

Dans cette aventure, 51 trophées sont mis en jeu. Et le choix de difficulté offert par le jeu permettra de réguler l’intensité de cette chasse aux trophées.

Pour la mener à bien, il faudra donc dans un premier temps progresser dans l’histoire et tout simplement profiter du jeu. Tout au long de l’aventure, plusieurs choix forts seront à réaliser. S’ils permettent de faire évoluer l’histoire dans un sens ou dans l’autre, ils n’auront pas d’impact sur l’obtention des trophées puisqu’aucun trophée n’est manquable dans le jeu.

Par la suite, il faudra rejouer quelques missions pour accomplir des conditions impossibles lors de notre premier passage.

Puis pour finir, viendra la partie la plus longue, avec le nettoyage du monde ouvert que propose Rise of the Ronin. Il faudra y récupérer l’ensemble des collectibles comme les cents chats, les photos, coffres et presque tout ce que renferme ce monde.

Il faudra compter entre 50 et 80h pour accomplir l’ensemble des trophées. Une bien belle aventure.

Découvrez mon avis sur Rise of the Ronin
Mon Avis
Rise of the Ronin est là, et c'est globalement une réussite de la Team Ninja pour ce pari qu'était le développement d'un jeu en monde ouvert. Tout n'est pas parfait, si on prend chaque aspect séparément, on aura un exemple d'un autre jeu qui a fait mieux auparavant. Toutefois, la copie globale est de très bonne qualité, avec en prime un doublage intégral en français, qui nous permet d'apprécier au mieux une histoire qui prend son temps pour démarrer, mais pour laquelle on prend plaisir à évoluer. Une évolution que l'on peut également apprécier dans le monde ouvert orienté davantage arcade, afin que le joueur puisse évoluer rapidement, et surtout profiter d'un maximum de contenu. C'est un baptême réussi pour cette premiere pour le studio, et prometteur pour la suite !
Note des lecteurs1 Note
10
Les Plus
Monde ouvert réussi
Direction Artistique immersive
Orienté arcade et amusant
Doublage français intégral
Exploration rapide et intuitive
A revoir
Gameplay moins précis que par le passé
Très bon mais améliorable sur plusieurs aspects
7.5
Mon ressenti

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