Wild Hearts est un jeu d’action RPG dans le style « Monster Hunter » édité par Electronic Arts en collaboration avec Koei Tecmo également en charge du développement avec son studio Oméga Force. Ce studio est le roi incontesté du « musou », entendez par ce terme les jeux du style « Dynasty Warriors », un soldat héroïque contre une armée entière !
Ce studio nous a habitué depuis plus de vingt ans à se parfaire dans ce style de jeu et en est très peu sorti si ce n’est pour faire varier le thème du jeu avec la saga One piece pirate warriors, L’attaque des titans ou plus récemment Hyrule Warriors.
Wild hearts est donc un excellent test pour ce studio puisqu’il va sortir de son terrain connu. De plus les collaborations entre EA et les studios japonais se font plutôt rares. Nous allons voir dans les lignes suivantes si ce Wild Hearts est une belle surprise et peut s’imposer dans ce cercle fermé …
Fiche du jeu Wild Hearts
Edité par | EA | PEGI | 12 |
Développé par | Omega Force / Koei Tecmo | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 17 février 2023 | Testé sur | PS5 |
Plateformes | PS5/Xbox Series/PC | Style | Action/RPG |
Imaginé par des artistes mais …
Comme à l’accoutumé, commençons par nous intéresser à la partie technique. Le jeu se déroule dans un japonais féodal du nom d’Azuma, il s’agira ici de notre gigantesque terrain de chasse pour venir à bout des Kemono, le nom des monstres dans cet opus.
La direction artistique est une franche réussite, on est sur une modélisation du japon qui pourrait rappeler ce qu’on avait pu voir sur un Tsushima par exemple. Dans la conception des villages, ou dans la nature ou la végétation y est abondante et très colorée. Les personnages sont réussis et les différents monstres que compose le bestiaire le sont tout autant. La bande son est également de très bonne qualité et apporte même du rythme en combat. A proposé la bande son, le jeu propose six langues pour sa piste audio dont le français ! Et en prime, très réussi.
Cependant, il y a un décalage énorme entre la réalisation des monstres et personnages, et du décor qui l’entoure. Il y a une sorte de flou permanent sur les décors environnants, à la manière d’un appareil photo sur lequel on fait un focus sur personne (ici notre personnage). Les textures sont parfois brouillonnes à l’œil mais également manette en main. Les jeux est vaste et il est presque possible de grimper partout, et c’est parfois le drame. Mon personnage s’est retrouvé à plusieurs moments en train de marcher sur des textures invisibles, à un demi corps du personnage de la texture visible. Ou bien traverser des textures, parois de montagne etc … La liberté a un prix, ça sera ici l’immersion.
A noter que le jeu propose deux modes de rendu, performance et résolution. La différence visuelle entre les deux est difficilement perceptible. Cependant en résolution, le jeu souffre de baisse de framerate très régulièrement. Le mode performance est quant à lui, très correct.
Une chasse aux monstres à part
Coté gameplay, on y incarne un mystérieux personnage caché sous son kasa, que l’on va pouvoir personnaliser à sa guise une fois les premières mécaniques du jeu assimilées. L’éditeur de personnage y est très fourni et nous pouvons ainsi y personnaliser notre avatar dans les moindres détails.
Nous pouvons donc démarrer la chasse aux monstres. Pour ce faire, nous avons à disposition huit armes, qui ont chacune une façon de jouer et des combos associés uniques. On y trouve parmi elles, un katana, une épée lourde, un arc encore un canon à main. Il y en a pour tous les gouts, toutes les approches et cette variété offre également une rejouabilité intéressante.
Nous pouvons également combiner cette variété d’arme à l’utilisation des karakuri, et il s’agit là du plus grand point fort du jeu. Nous avons la possibilité de procéder à des constructions de petites structures en plein combat, comme des tremplins pour enchainer des combos, de fabriquer des armes comme des tourelles, ou même de mur pour contrer les attaques redoutables des monstres en face de nous. Cette mécanique apporte énormément de dynamisme au gameplay et une approche tactique différente en fonction des joueurs/armes.
Ces constructions ont également un rôle primordial hors combat puisque l’on va pouvoir installer des tyroliennes, camps ou encore des propulseurs pour découvrir de nouveaux endroits. De plus, ces structures, peuvent non seulement être installées où bon nous semble sur l’ile, mais n’expirent pas non plus. Il est ainsi possible d’aménager notre ile comme on l’entend, et chaque joueur aura une expérience et un terrain de jeu qui lui sera propre. C’est du génie !
La progression du personnage dans le jeu est tout autant personnalisable. Les karakuri dispose d’un arbre de compétence propre qui comporte plus de cent compétences différentes. Ajouter à cela que chaque arme dispose également de son propre arbre de compétence. Si votre ile sera unique, il y a fort à parier que votre personnage le sera également lors de vos escapades à plusieurs.
D’ailleurs pour finir, un mot sur l’aspect multijoueur du jeu. Il est possible actuellement, d’invoquer des joueurs afin de réaliser des quêtes et de chasser des monstres ensemble jusqu’à trois joueurs. Si les différents joueurs sont rendus au même endroit de la quête dans leur partie solo, ils pourront ainsi faire progresser leur aventure en jouant ensemble. De plus, il existe des mécaniques de génération de menace, de soin etc … C’est un jeu qui a tout pour être joué à plusieurs. La limite sera l’adoption du jeu par son public. Pour le moment, le jeu dispose d’une communauté très présente et le temps d’attente pour constituer un groupe est très court. Il faut espérer que cet élan se poursuive grâce au contenu gratuit déjà annoncé dans les prochains mois.
L’œil du chasseur sur Wild Hearts
La chasse aux trophées dans Wild Hearts va demander dans un premier temps de finir le jeu. Puis d’explorer en surface tout ce qu’il est possible de faire dans le jeu. Il faudra ainsi développer certains éléments de l’ile (camps, bains, fosse …) mais également ceux liés au personnage (armes, armures …)
De plus, il y a 200 collectibles disséminés dans le monde qu’il faudra également retrouver.
Enfin, en plus du nombre d’ennemis qu’il faudra vaincre pour certains trophées, il faudra également gouter au contenu endgame avec la chasse des monstres hautement instables.
Bien que le jeu propose du contenu sur plusieurs centaines d’heures, il ne suffira que d’une cinquantaine d’heures pour venir à bout du trophée platine.