Comme chaque année, à cette période de l’année où les feuilles tombent et où le beaujolais nouveau coule à flot, invariablement, arrive également le Call of Duty nouveau.
Certains craignaient déjà que cet opus soit celui de trop, mais il n’en est rien. Apportant son lot de nouveautés, c’est surtout grâce à son contenu plus que complet qu’il parviendra à vous occuper pendant de très longues heures, et ce aussi bien en solo qu’en multi.
Nous allons aborder ce test en décrivant les trois modes de jeu et leurs spécificités respectives, à savoir la campagne solo, le mode zombie et le multi.
Fiche Technique de Call of duty : black ops 3
- Support: Xbox One
- Développeur: Treyarch / Activision
- Type: FPS
- Date de sortie : 6 novembre 2015
- Prix: 53 €
- Test effectué sur Xbox One d’après une version non fournie par Microsoft
1/ La campagne
Pour faire rapide, et sans trop spoiler le scénario, le pitch de cet épisode est le suivant : le monde est en proie à des luttes de pouvoir destructrices pour le contrôle des ressources naturelles.
Le protocole Winslow visant à assurer la sécurité aérienne des états a été ratifié par la plupart des pays, ce qui a conduit à la mise en place du système D.E.A.D (Directed Energy Air Defense). Ce système a ensuite servi de base pour l’industrialisation et la conception massive de robots et autres machines.
De cette essor industriel est né Coalescence, une entreprise de pointe dans le secteur du développement d’interface cérébrale et notamment du DNI et des cybercores que nous expliciterons plus loin.
Ouf … ça fait beaucoup, on vous l’accorde, mais les fans de science-fiction trouveront leur bonheur dans ce scénario tordu, puisant son inspiration dans beaucoup de références cinématographiques.
En effet, vous n’êtes plus vraiment humain mais pas vraiment complètement robot, de même que vous n’êtes plus vraiment vivant non plus, bref vous l’aurez compris, votre situation est compliquée mais votre tâche va être grandement facilitée par ce fameux DNI.
Parcourant les niveaux de cette campagne, vous pourrez grâce à cette interface détecter les ennemis et leurs équipements, y compris dans le noir le plus total, communiquer avec votre équipe et cerise sur le gâteau, les cybercores, sorte de puces électroniques implantées en vous vous permettront au choix de feinter l’ennemi, de l’immoler à distance ou encore d’en prendre le contrôle lorsqu’il s’agit de tourelles ou de drones ennemis, tout cela en plus de l’arsenal classique d’armes diverses et variées que vous croiserez en chemin.
En revanche, exit les exosquelettes et les jetpacks dans cet opus. La part belle est faite à la mobilité dans tous les sens du terme. La seule petite exception faite est votre capacité à courir sur les murs. De ce fait, les niveaux gagnent énormément en ouverture et tendent à faire disparaître le fameux effet « couloir » qui colle à la peau de la franchise. Désormais, un même tableau peut s’envisager sous plusieurs angles privilégiant telle ou telle approche tactique (infiltration, snipe, etc…)
En conclusion, cette belle campagne bien écrite, quoi qu’un chouilla tirée par les cheveux, ne ménagera pas vos nerfs et fait preuve d’une forte intensité, et ce même dans les premiers niveaux de difficulté. A noter d’ailleurs qu’un nouveau mode extrêmement éprouvant fait son apparition, le mode « réaliste » pour les plus hardcore d’entre vous. Enfin, vous pourrez, grâce au mode coopération, la terminer avec quatre de vos amis.
2/ Le mode zombie
Pour détendre vos nerfs et passer de l’intense au fun, Treyarch, le studio en charge de cet épisode a pensé à vous en développant ce mode zombie.
Ici, point de futur lointain, de robots et de nanopuces, non non non, un bon vieux borsalino vissé sur la tête et c’est parti pour écumer les rues d’une cité américaine des années 1940. La musique jazzy qui résonne alentours vous aidera peut-être à surmonter les vagues de zombies envahissants, mais ne vous attardez pas trop, il vous faudra percer le mystère du Shadow Man et comprendre les secrets de l’ensemble des personnages présents dans ce mode : gangsters, boxeurs, star de cinéma (incarnées par ailleurs par de grands acteurs tels que Jeff Goldblum ou Ron Perlman).
Ce mode est vraiment fun et sympa, apportant avec lui son lot d’améliorations et de bonus, comme par exemple la possibilité l’espace d’un instant de se transformer en monstre toxique ou ces chewing-gums donnés par un distributeur au hasard qui vous donneront une capacité bien utile, temporaire ou … permanente.
3/ Le multi
Au vu des lignes qui précédent, on pourrait se dire que cette édition est plutôt bien garnie. Eh bien, vous n’avez encore rien vu, le mode multi arrive.
Et là, Treyarch a mis le paquet, oubliez tout ce que vous avez pu voir dans la campagne, on efface et on recommence.
Dans le mode multi, vous aurez le choix d’incarner un des neufs spécialistes disponibles, chacun possédant des armes et des capacités bien spécifiques et unique. A l’instar d’un MOBA, les habitués reconnaîtront bien ce système de spécialisation qui permettra au sein d’une équipe de mener à bien l’ensemble des missions à réaliser, chacun assurant une part du job, la complémentarité étant de mise.
De Outrider et son arc à poulies très efficace à Prophet et son tempest dégageant un arc électrique, en passant par Nomad et ses drones, vous n’aurez que l’embarras du choix pour déterminer quel spécialiste vous convient le plus. Attention les capacités et armes spéciales doivent se charger et ne seront disponibles qu’en milieu de partie jusqu’à votre prochaine mort.
En bonus, vous trouverez ci-dessous les descriptions des neufs spécialistes, qui pour rappel figurent sur les cartes collector de l’édition Hardened, dont vous trouverez l’unboxing dans cet article.
Bien entendu, tout est customisable, de votre arme à votre apparence (et c’est là que les DLC de l’édition hardened vous seront agréables), l’atelier et le paintshop vous permettront de laisser libre cours à votre imagination pour vous approprier au mieux le héros que vous incarnerez.
Ceci étant dit, les modes multi restent relativement classique, si ce n’est l’ajout d’un mode « dernier rempart » qui ressemble à s’y méprendre au fameux mode VIP de Counter-strike puisque vous devrez escorter un robot jusqu’à un point d’extraction.
4/ Verdict et bilan
Si concernant les niveaux, les décors et le scénario, qui malgré l’effort de Treyarch restent linéaires et relativement peu variés, en revanche l’exhaustivité du contenu offrant aux joueurs des heures (intenses) de jeu (que ce soit en solo, en coop, en solo mode zombie ou en multi) rattrape largement le tout et confère à la franchise un des opus les plus réussis de la saga.
Cette nouvelle opus est dans la continuité de ses aînées. J’apprécie toujours le mode solo, même si ce n’est pas la meilleur partie du jeu, que je vois comme un blockbuster hollywoodien bien rythmé dans une guerre futuriste avec une mise en scène soutenu et explosive.