Annoncé en 2019, The Lord of the Rings: Gollum a tout d’un hit ! Sur le papier du moins. En effet, en proposant une histoire se situant entre le roman Bilbon le hobbit et les livres du seigneur des anneaux, le jeu promet une belle aventure en Terre du Milieu.
Conscient des difficultés rencontrées par les développeurs, j’ai préféré éviter les différents trailers et vidéos promotionnelles voir même les premiers retours. Je vous propose de découvrir ici mon humble avis de fan de Tolkien et de fervent adepte des jeux d’action aventure.
Fiche du jeu The lord of the Rings: Gollum
Edité par | Daedalic Entertainment et Nacon | PEGI | 16 |
Développé par | Daedalic Entertainment | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 25/05/2023 | Testé sur | Windows,PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series, Nintendo Switch |
Plateformes | PS5/PC/Xbox Series | Style | Action RPG, aventure |
Histoire
The Lord of the Rings: Gollum se déroule quelques années après que Bilbon Sacquet ait dérobé l’anneau unique à Gollum/Sméagol. Vous y incarnez donc ce dernier, après sa capture par le roi des Elfes Thranduil. Gandalf, informé par les elfes, cherchera à en savoir plus. Qu’a pu dévoiler Gollum au seigneur du Mordor, comment a-t-il réussi à échapper à ses geôliers du Mordor ? Toutes ces questions qui trouveront réponse au travers du récit soutiré à Gollum.

Nous revivons ainsi l’histoire de sa capture par un des Nazgûls, son séjour dans la prison de Barad-dur, son évasion et son périple jusqu’à ce qu’il arrive dans la forêt noire jusqu’à être finalement attrapé par les elfes.
Avis sur l’histoire
Si l’histoire de la fuite de Gollum est connu de la plupart des lecteurs de Tolkien, l’idée de faire vivre cette aventure aux joueurs est juste géniale. Le personnage de Gollum est à la fois attachant et agaçant de part sa dualité qui exprime un côté « gentil hobbit un peu simple » et par opposition, un côté sinistre et sombre corrompu par l’anneau.
Cependant, la narration et le déroulement du scénario ne sont pas très abouties. Les phases de dialogue assez peu intéressantes. La mise en scène globale manque de subtilité et est très loin de l’attente que l’on s’y faisait. Difficile de conserver l’intérêt du joueur plus de quelques heures.
Gameplay
The Lord of the Rings: Gollum est un jeu d’action/aventure axé sur l’infiltration, du moins prétendument. Sur le papier, les séquences d’infiltration alternent avec les phases de découverte. Le jeu est couloirisé et vous avancez au sein de chapitres en profitant des facultés exceptionnelles de Gollum en terme d’agilité et d’adresse. Escalade, sauts, course au ras du sol et discrétion sont vos principaux atouts pour réaliser vos tâches et échapper à la vigilance de vos geôliers. A l’image d’un die and retry, les sauvegardes sont nombreuses et heureusement…







En effet, certains passages devront être répétés à plusieurs reprises tant il est parfois compliqué de réussir un saut. D’un point de vue global, le jeu est truffé de bugs. La gestion de la caméra est approximative mais passe encore. La plus grosse faiblesse du titre réside dans la gestion des mouvements de votre personnage. C’est vraiment dommage !
Les phases d’infiltration sont intéressantes pour faire varier le déroulement des chapitres mais les zones où l’on peut se cacher voir encore les occasions de détourner l’attention des gardes sont trop nombreuses.
Quelques choix vous seront proposés et permettront de mettre en valeur l’ambivalence du personnage. Un côté « gentil Sméagol » vs le « méchant Golum ». Sous forme de débat, il faudra convaincre son autre facette en choisissant bien ses arguments de manière à conforter sa décision. Si l’idée est bonne, elle n’influe pas vraiment sur le déroulement de l’histoire et encore une fois, c’est bien dommage.



Graphismes
Si avec l’édition fournie par l’éditeur pour le test, j’en étais resté aux artworks, j’aurai pu être ravi. Les dessins et les visuels de The Lord of the Rings: Gollum sont beaux et se détachent de l’œuvre cinématographique. Seulement, sa matérialisation graphique laisse à désirer. Certains personnages dont Gollum sont laids (c’était pas gagné au départ mais bon…). Même les elfes, réputés pour leur beauté exceptionnelle, prennent tarif !





L’environnement global est plutôt pas mal si on ne regarde pas les détails. Malheureusement, les textures sont pauvres, les décors souvent les mêmes tant et si bien que le jeu paraît daté. Si vous m’aviez dit : « c’est un remake d’un jeu de 2010 », j’y aurai cru même si certains plans sont réussis.

Conclusion
Au final, avec un Gameplay à revoir, une histoire abordé d’une manière discutable et des graphismes dignes d’une PS3, The Lord of the Rings: Gollum souffre de nombreux défauts. Avec quelques orientations différentes en terme de narration et peut être quelques mois de travail supplémentaire pour peaufiner graphismes et gameplay, le jeu aurait pu être plaisant. Néanmoins, trop de détails visibles gâchent le titre. Peut être que l’ambition affichée n’était pas à la hauteur des moyens allouées ou bien la bête était trop grosse tout simplement. C’est toujours difficile de donner un avis négatif car ils sont rares et souvent relèvent d’un caractère subjectif. J’en suis vraiment désolé car je n’ai pas de doute quant à la motivation et l’envie portées par les équipes qui ont travaillé sur le jeu mais cela n’aura pas suffit.
