Mortal Kombat 1 est un jeu de combat développé par NetherRealm Studios et édité par Warner Bros Interactive Entertainment. Il s’agit à la fois de la suite directe de Mortal Kombat 11 sorti en 2019, mais également d’un reboot de la série. Il s’agit donc ici du douzième titre principal de la franchise qui fête cette année son 31ème anniversaire.
Cette année plus que jamais, les jeux de combat sont mis sur le devant de la scène avec les trois licences phares qui voient leur dernier bébé sortir à quelques mois d’intervalles. Capcom avait dégainé le premier avec un excellent Street Fighter 6 (dont le test est disponible sur le site), MK1 est donc le second à se montrer avant Tekken un peu plus tard.
Nous verrons dans les lignes suivantes ce que ce reboot apporte à la série, et s’il a les armes pour rester le jeu de combat avec le plus grand public.
Fiche du jeu Mortal Kombat 1
Edité par | WB Interactive Entertainment | PEGI | 18 |
Développé par | NetherRealm Studios | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 19 Septembre 2023 | Testé sur | PS5 |
Plateformes | PS5/Xbox Series/PC/Switch | Style | Combat |
Un mode histoire encore une fois très fourni
Afin d’aborder le mode histoire, commençons par rappeler comment s’était arrêté le jeu précédent. Raiden alors Dieu du tonnerre fusionne avec Liu Kang qui en fait de lui et dieu de la foudre et du feu, afin de vaincre Kronika, un déesse ancienne qui avait le pouvoir de créer et recréer des mondes selon ses envies grâce à un sablier dans le but d’obtenir un monde à l’équilibre parfait. Une quête qui l’a rendue folle et a provoqué une guerre infinie entre les mondes.
A l’issue de ce combat, Liu Kang devient le nouveau protecteur du royaume Terre et architecte des sables du temps. Il a la charge de créer un nouveau monde dans le but de garantir une paix éternelle.
C’est par cette astuce que tout ce qui venait derrière MK11 était possible et c’est là que commence Mortal Kombat 1.
TSans aborder précisément le contenu de l’histoire, je vais vous en dessiner les contours. On repart donc aux origines de Mortal Kombat, avec Liu Kang à la baguette en tant que Protecteur du royaume Terre (2ème fois que je le répète, il aura l’occasion de le rappeler encore, encore et encore durant le jeu), et on va assister au développement de tous les personnages que nous connaissons depuis trente ans. Ainsi, Raiden et Kung Lao sont de simples fermiers sans pouvoirs. Shang Tsung, un vagabond enchainant les tours de passe-passe pour survivre. Johnny Cage, un acteur à bout de souffle. On en apprend plus également sur l’outre-monde, avec le général Shao qui n’a encore des rêves de grandeur que limités mais également sur le mode de vie de Baraka et globalement de la vie de la vingtaine de personnages qui forment le roster de démarrage de ce MK1.
Le mode histoire a toujours été riche dans Mortal Kombat, avec un lore extrêmement vaste qui permet justement de passer du temps sur le développement de chaque personnage ou d’être crédible pour raconter une histoire complètement différente comme c’est le cas ici.
Dans ce titre, NetherRealm Studios a encore repoussé les limites puisque le mode histoire propose plus de quatre heures de cinématiques au milieu desquelles s’intercalent sans aucun temps de chargement les différents combats. Le rythme est fluide, il n’y aucun temps mort, on en apprend à chaque seconde un peu plus sur les personnages qui nous ont bercé depuis des décennies. C’est fun, les personnages sont charismatiques, l’écriture est truffée de références cinématographiques ou à des anciens MK. Les sept à huit heures de jeu nécessaires pour terminer le mode histoire sont un réel plaisir.
Technique et modes de jeu
Le jeu propose une approche particulière, à savoir, le 60 fps en combat, et le 30 fps pour le reste du jeu comme les cutscenes, menus etc … Et c’est très bien tant que le cœur du jeu est optimisé.
Réputé pour ses graphismes depuis les premiers opus, ce MK1 ne déroge pas à la règle. On est globalement proche de ce qui était proposé sur MK11 mais la direction artistique a été complétement revue, on a affaire à un jeu beaucoup plus coloré que d’habitude, avec des décors très variés, détaillés, et il en est de même pour la modélisation des personnages . Si l’adversaire nous laisse un peu de répit, on peut même admirer toute la vie présente en arrière-plan dans chaque stage proposé, on y voit des gens travailler, d’autres s’entrainer au combat etc … Et tout ça sans le moindre temps de chargement ! Le sigle Mortal Kombat enflammé s’affiche une seconde pour faire la transition entre les menus et les stages, mais il n’y a aucun chargement dans ce jeu. De même pour le mode histoire ou les combats démarrent au beau milieu des cinématiques.
Pour enchainer sur les modes de jeu, il nous est donc proposé le mode histoire dont on ne reviendra pas dessus. Puis viennent les tours klassiques que l’on peut assimiler à des modes arcades, pas de nouveauté sur ce point dans cet opus. On y retrouve également un mode entrainement et un mode tutoriel assez fourni, qui, par l’intermédiaire de nombreux défis, nous permettent de prendre en main le jeu dans les moindres détails.
Pour ce qui est de la partie multijoueur, nous avons accès au mode versus en local, ainsi que le mode roi de la colline, toujours en local. Mais également l’équivalent en ligne, en plus d’avoir le mode classé. Le mode classé, permet, au fil de la progression de débloquer des récompenses liées à la saison courante. Pour les tous meilleurs, vous pourrez ainsi terroriser vos adversaires avant que les combats ne commencent, grâce aux équipements de prestige gagnés au la sueur de votre front.
Le dernier mode de jeu qui fait son apparition est le mode invasion, qui pourrait être assimilée à une évolution de la crypte du jeu précédent. C’est donc un mode solo, lié également à la saison courante (la première dure cinquante jours), où nous évoluons sur un jeu de plateau ou le but va être de battre le boss ultime de la saison. Pour ce faire, nous devons évoluer à travers les plateaux (8 en saison un) et devons accomplir des missions spécifiques sur chaque case, comme du combat classique, du combat avec des modificateurs spéciaux, les légendaires épreuves « Test You Might », ou encore des épreuves de survie, des tours spécifiques etc … Dans ce mode, nous pouvons débloquer un nombre incalculable d’éléments cosmétiques pour nos personnages préférés mais également de la monnaie pour pouvoir en obtenir encore plus dans la boutique. Bien qu’une boutique soit disponible avec des objets achetables uniquement avec de l’argent réel, le contenu déblocable gratuitement en jouant est gargantuesque. On sent, du moins dans la saison actuelle, que tous les nouveaux skins ont été élaborés par des passionnés tant le résultat est réussi et même pour le contenu gratuit !
Reboot du gameplay également
Intéressons-nous maintenant au gameplay proposé. Dans les derniers épisodes, on avait eu le droit aux interactions avec le décor, afin d’envoyer nos adversaires bruler dans le décor, jeter des tonneaux ou encore des pauvres citoyens trop proches de la zone de combat etc … Ces mécaniques, même si elles apportaient du fun, dénaturaient le jeu de combat dans le sens premier du terme et donnait lieu à des combats déséquilibrés et frustrants. Pour ce MK1, toutes ces fantaisies ont été supprimées. Pour infliger des dégâts vous n’aurez que votre personnage et votre technique, comme ce fut le cas pendant très longtemps.
Pour ce qui est de la prise en main, on reste dans la continuité des jeux précédents. Même si le jeu parait bien plus rapide, les timings sont toujours moins exigeant que chez la concurrence, et il est possible de sortir de jolis combos simples et de s’amuser assez rapidement. Toutefois maitriser le jeu sera toujours aussi exigeant, et lors d’un affrontement, le combattant le plus fort remportera quasiment systématique le combat.
La nouveauté dans ce titre au niveau du gameplay se situe sur l’intégration des Kameos, assimilables à des assistances. Ces personnages peuvent être appelés à l’aide d’une touche pour venir proposer une seule technique et repartir. Sur PS5, cette touche est R1, et il est possible d’utiliser plusieurs variantes de coups par kaméo et utilisant ce R1 et une touche directionnelle. Ces techniques ne font pas de dégâts disproportionnés et ne feront pas gagner une partie avec une simple utilisation, mais par contre, ils vont compléter le personnage principal utilisé en gommant son principal défaut, ou en apportant une flèche supplémentaire à son arc, comme par exemple une attaque distante pour un personnage qui n’en possède pas de base, ou justement une défense contre ces mêmes attaques. Le temps de recharge est bien calibré pour ne pas en abuser, mais tout en restant utile dans les moments opportuns. Le choix du personnage principal avec le kaméo qui le complète le mieux s’avère crucial dans ce jeu.
L’œil du chasseur sur Mortal Kombat 1
Mortal kombat nous propose ici 51 trophées à récupérer.
Il faudra bien entendu compléter le mode histoire, mais également venir à bout du boss d’invasion présent dans la saison en cours.
Dans ce mode invasion précisément, il sera possible d’obtenir quasiment la moitié des trophées proposés naturellement durant l’exploration des différents mondes, en complétant les mini-jeux proposés, en interagissant avec les marchands, en affrontant les différents mini boss, ou en faisant évoluer son personnage.
Puis viendrons les trophées relatifs à l’exécution de Fatality, Brutality, et utilisation des Kaméos.
Si accomplir tous les trophées est largement accessible, le trophée de » monter au niveau maximum cinq Kaméos » promet de prendre quelques dizaines d’heures.
Pour le moment, j’en suis à quarante heures de jeux, je pense qu’il m’en faudra autant pour récolter les derniers trophées.