Gravel… soit « gravier » en anglais, est à première vue une bien belle découverte. Ce jeu ne fait pas trop dans la subtilité, la simulation, mais il tient ses promesses… Gravel est un jeu d’arcade comme on les aime. A plus de 250 km/h dans la jungle et sur route boueuse, vous pouvez planter les freins sans trop de risque. Ici c’est de l’adrénaline, de la vitesse, de la boue, du gravier, et j’en passe. Les développeurs de chez Milestone ont pris ces ingrédients, ont ensuite laissé mijoter au four quelques temps, puis nous ont sorti Gravel. Le studio de développement italien n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’on lui doit déjà MotoGP, Ride, WRC, SBK … (Milesstones.it)
En fin de compte, est-ce que les fans d’arcade se retrouveront dans ce titre ?
Fiche technique Gravel
- Plateformes : PS4 – Xbox One – PC
- Développeurs : Milestone
- Date de sortie : 27 février 2018
- PEGI : +3ans
- Genre : Course – Arcade
- Test réalisé sur PS4 Pro à partir d’une version éditeur
- Site officiel : gravelvideogame.com
Scénario
En premier lieu, plantons le décor : après une journée de cours interminable ou pendant laquelle votre boss n’a pas arrêté d’être sur votre dos, vous arrivez enfin chez vous et vous lancez Gravel pour vous défouler. La bonne idée !
« Come as you are » ! Car ici, nul besoin de sortir de Polytechnique pour piloter votre bolide. Tout se passe au feeling, au ressenti, et ça fait du bien. Ce jeu est fun !
Le concept de Gravel est de concourir à diverses courses auto pour une émission de télévision (Gravel Channel Live). Il va falloir monter de niveau pour espérer débloquer des véhicules de légende, des tracés, et affronter des experts en pilotage.
Mode de jeu de Gravel
- Off-Road master :
Comme indiqué précédemment, le mode carrière de Gravel vous fera évoluer sur plusieurs types de circuit et de terrain. A l’aide de véhicules de différentes classes, vous rencontrerez des adversaires et des pro du pilotage (épisode spécial). Vous gagnerez ainsi des points d’expérience (show points) vous faisant monter de niveau et vous donnant accès à d’autres véhicules, livrées et circuits.
- Course libre :
Ici vous pourrez, à votre convenance, choisir voiture, circuit, météo et participer à des courses endiablées vous permettant d’engranger des show points.
- Multijoueur – Contre la montre :
Dans le mode Multi, impossible de jouer en écran splitté (dommage), mais vous pourrez tout de même affronter vos amis ou d’autres joueurs via internet.
En mode Contre la montre, l’ennemi c’est vous-même. Pas d’IA. Juste vous et la machine. Essayez de trouver les meilleures trajectoires pour améliorer vos chronos.
- Défi hebdomadaire :
Toutes les semaines, un nouveau défi vous sera proposé. Si vous y parvenez, des show points vous seront distribués.
- Extension :
Vous accédez directement au DLC de Gravel que vous pourrez acheter.
A noter aussi dans le jeu, la présence d’un show-room vous permettant d’observer vos voitures favorites sous tous les angles. Ainsi qu’un mode photo, permettant d’immortaliser vos meilleurs sauts et autres exploits.
Graphisme – Son
Il faut tout de même avouer que ce jeu pêche un peu par son graphisme. Ici, il n’est pas question d’un réalisme à la GT, Forza, Project Cars ou autres. La modélisation des véhicules dans Gravel reste assez sommaire.
Par contre, les différent tracés proposés (désert, plage, jungle, brousse, Alaska, stade…) sont synonymes d’évasion. Le décor arrive à nous faire voyager et c’est bien agréable. On rechercherait presque des éléphants dans la brousse ! La vue intérieure des bolides est très immersive et augmente l’effet de vitesse.
Niveau rendu sonore, ce n’est pas très réaliste, mais cela est vite oublié une fois la course commencée.
Bref, revenons à l’essentiel. Comme dit plus haut, Gravel nous envoie de l’adrénaline, de la vitesse… et beaucoup de boue. Ce jeu est tellement fun que l’on pardonnera vite le manque de détails réalistes des voitures.
Voitures – Réglage – Météo – Circuit
Les voitures sont présentes en nombre et en genre. Pas mal de constructeurs sont représentés. Au fur et à mesure des courses remportées, nous débloquons voitures et livrées. Cela va de la petite voiture de rallye au Buggy ! Des voitures de légende sont ainsi disponibles, telles que R5 Maxi Turbo, Porsche 911, GT86, Ford Escort RS, Lancia Stratos…
Les amateurs de réglages de voitures vont se régaler dans Gravel. Le joueur va pouvoir régler de manière précise :
Les épreuves se déroulent à différents moment de la journée ou de la nuit. Les effets météorologiques ne sont pas oubliés. La conduite sous la pluie n’exige pas plus d’attention que cela, car Gravel est avant tout un jeu typé arcade.
Les circuits très nombreux permettent de prendre quelques raccourcis, les tracés sont efficaces et permettent une réelle sensation de vitesse. Ceux-ci nous font faire le tour du monde, de la neige à la plage de sable fin, en passant par le désert et la brousse.
On ressent une grande sensation de liberté, excepté lors de course de type Smash-up. En effet, il faut alors passer obligatoirement à travers différentes portes, ce qui force le joueur à prendre une certaine trajectoire. Attention au malus lors de cette session !
Jouabilité – Physique
Gravel étant un jeu typé arcade, c’est du plug-and-play niveau jouabilité. Votre petit frère de 5 ans ou votre grand-mère pourrait y jouer. On prend plaisir à passer les courbes tout en drift en évitant les obstacles naturels, à percuter les autres bolides juste pour voir leur réaction… Just for fun !
La physique est bien réussie dans l’ensemble (arcade). Même si je n’avais encore jamais vu de véhicules planer sur plus de 300 mètres auparavant… eh bien Gravel l’a fait ! Et je dis OUI ! Les dégâts sont implémentés, mais cela n’a aucune répercussion sur la conduite de notre machine (moteur 3D utilisé : Unreal Engine 4).
Petite pensée pour le titre « Burn out » car il arrive de voir des concurrents partir dans le décor et faire de magnifiques figures. Ou à l’IA de vouloir passer une courbe à une vitesse folle, et là, c’est la crise de fou rire garantie (course Namibia) !
IA
Voici une belle transition pour aborder le comportement de l’IA. Elle a un comportement « presque » agressif et elle ne vous lâchera pas d’un millimètre tout en n’étant pas très régulière. Bref, Gravel nous livre ici une IA assez vintage. Je suis peu être sévère (ne me lynchez pas s’il vous plait) mais je m’explique. Souvenez-vous d’une époque reculée (GT1…), où en fonction du véhicule choisi, l’IA, avec la même voiture, vous mettait soit 10 secondes au tour, soit c’est vous qui lui mettiez 30 secondes dans la vue. Eh bien cela m’est arrivé ici, c’est mon côté fan de simulation qui ressort. J’aurais apprécié qu’en fonction du véhicule choisi, l’IA adapte ces choix de bolide.
Conclusion sur Gravel
Selon moi, c’est mission réussie pour Milestone. Certes, Gravel n’est pas un jeu parfait mais on prend plaisir à jouer à ce titre. Il est fun, typé arcade, on a de bonnes sensations de glisse et de vitesse. Le concept de l’émission TV (fil rouge du jeu) est pour moi sous exploité, entendre le commentateur TV avant chaque course ne rend pas assez la chose immersive. Mais en fin de compte, pour passer un bon moment de détente et d’évasion, en solo ou entre amis, je conseille vivement ce jeu.
